Chemins de Mémoire : exposition des oeuvres de Charles Goldstein du samedi 4 avril 2009 au samedi 11 juillet 2009 à l'Espace Saint Jean de Melun
Qu’y a t-il de commun entre la peinture d’Edvard Munch (1863-1944) et celle de Charles Goldstein né en 1937 ?
Apparemment rien. Et pourtant… Le premier contact avec des oeuvres récentes de Charles Goldstein, impose le célèbre tableau du norvégien “Le Cri” (1893). Même effroi, même tension psychologique qui conduit à la douleur paroxystique , même “silence assourdissant”.
Goldstein est porteur de mémoire.
Une mémoire qui le fait souffrir. Évolution thématique et stylistique s’accompagnent et se complètent : des noyaux de matières épaisses, denses, révélatrices de l’oppression, du poids du passé, renforcés par des collages fragmentaires de textes qui évoquent l’éparpillement et le déchirement de la mémoire et la quête de l’artiste qui cherche une cohérence dans sa reconstitution; des juxtapositions de couleurs souvent audacieuses, une palette d’une rare richesse où dominent les bleus profonds, le noir, le violet (deuil?) et le rouge (sang?) mais où le blanc (pureté?) et les verts (espoir?) sont peu fréquents; des cloisonnements qui peuvent induire l’isolement des hommes et des communautés; de longues lignes acérées qui sont autant de balafres, de cicatrices…
Quelques plages, plus apaisées, tendraient à prouver que le peintre n’a pas perdu tout espoir. Ses toutes dernières oeuvres, plus lumineuses, confortent cette impression.
On peut être dérangé par cette peinture, mais en aucun cas elle ne laisse indifférent. Elle est forte et nous secoue. Merci Charles Goldstein pour votre immense talent. Jean-Pierre Mello - Ecrivain.
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